Trois, deux, un… Ouvrez les yeux ! Devant vous, la silhouette majestueuse du château du Haut-Koenigsbourg !

​Il est aisé de comprendre pourquoi le château a été édifié au-dessus du petit village d’Orschwiller, à près de 800 mètres d’altitude.

Du sommet du « Staufenberg » une vue à près de 360° permet d’admirer le massif des Vosges et ses forêts séculaires dont les frondaisons invitent à la randonnée en été. Plus bas s’étend la plaine, baignée par l’Ill et le Rhin. Elle est ourlée par le vignoble qui prend des teintes dorées à peine les vendanges annoncées ! Plus à l’Est se dressent les contreforts de la Forêt Noire et par temps clair les pics enneigés des Alpes.

Mais si ce château a été édifié au 12e siècle c’est surtout parce qu’à ses pieds se trouvait un important carrefour commercial. Aux alentours de Sélestat se croisaient en effet la route du blé et du vin – qui reliait l’Italie à la Hollande – et celle du sel de Lorraine et de l’argent de la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines tout proche.

Construit par la famille impériale des Hohenstaufen, le château a connu une succession de propriétaires illustres – dont les Habsbourg au 15e siècle – qui ont laissé leur empreinte sur son histoire et de nombreux événements qui ont modifié son aspect…

Un magnifique exemple de château de montagne germanique

De la cour basse – avec son auberge, sa forge et son moulin – jusqu’aux escaliers en colimaçon qui mènent aux appartements meublés du seigneur, les pont-levis, la salle d’armes, le donjon et les canons rappellent à chaque instant la vocation de cette forteresse de montagne qui fut par la suite assiégée, détruite et pillée.

Ruiné pendant la guerre de Trente Ans … Il a été restauré par Guillaume II en 1900.

De la cour basse – avec son auberge, sa forge et son moulin – jusqu’aux escaliers en colimaçon qui mènent aux appartements meublés du seigneur, les pont-levis, la salle d’armes, le donjon et les canons rappellent à chaque instant la vocation de cette forteresse de montagne qui fut par la suite assiégée, détruite et pillée.

 Abandonné après 1633, ce château fort prestigieux est offert par la ville de Sélestat à Guillaume II de Hohenzollern en 1899. Rêvant de ressusciter l’ancien empire germanique, il assouvit sa passion du Moyen Âge en confiant la restauration du château à l’architecte Bodo Ebhardt, spécialiste de la fortification médiévale.

Un témoin historique d’exception

Au début du 20e siècle, la dimension politique de ce grand chantier doit légitimer la toute jeune dynastie impériale des Hohenzollern et affirmer aux yeux du monde la puissance du nouvel empire. Aujourd’hui, on admire davantage l’aspect pédagogique de cette restauration, qui sans être incontestable, est la plupart du temps vraisemblable.

Ses murs de grès rose quant à eux offrent le gîte à de nombreuses espèces animales, dont certaines sont protégées. Le tichodrome échelette fait de timides apparitions, tandis que l’air retentit des cris du grand corbeau d’Europe.

Depuis plus d’une vingtaine d’années, un jardin médiéval s’épanouit également au pied de la muraille

. Exposé plein sud, il est ainsi abrité des rigueurs du climat montagnard, et invite à la déambulation. Aménagé à des fins pédagogiques, un travail de recherche minutieux a permis de sélectionner les plantes les plus proches de celles qu’on aurait pu trouver dans un jardin médiéval.