2025 : Focus sur quelles tendances ?

Impact des mauvaises nouvelles

2025 : Focus sur quelles tendances ?

Stable. Sain. Durable. Résilient. Plus cher. Expériences. Précieux. Sentiers vierges. Destinations inconnues. Résistant à l'inflation.

Je pourrais continuer ainsi : les tendances et évolutions attendues dans le secteur du voyage vont déferler sur vous sans retenue dans les jours et semaines à venir. Également via les canaux de TravMagazine et Travel360°, d'ailleurs. Avec un peu plus de nuance qu'ailleurs, cela dit.

Tout à l’heure, je reviendrai sur ces tendances et mettrai l'accent sur un point focal qui, vous pouvez en être sûr, ne figurera dans aucune liste de tendances.

La raison de cette focalisation sur ce point unique ? L’actualité. Les nouvelles qui ont marqué la semaine de fin d’année. Les grands médias ont à peine trouvé l’espace, le temps et l’occasion de vous souhaiter une bonne année. Car le monde semblait s’être transformé en un abîme de misère : attaques sur des marchés de Noël, démonstrations de force avec des armes nucléaires, images et bilans de victimes civiles dans des guerres sans raison mais avec des objectifs machistes, l'incapacité à former un gouvernement en Belgique dans un délai raisonnable et l’impuissance des gouvernements ailleurs, les préparatifs des premières mesures du Monstre Orange juste après sa nomination aux États-Unis, des célébrités belges interceptées ivres sur la route : tout cela devait trouver une place. Le traditionnel "Bonne année" allait de toute façon être éclipsé par des prix plus élevés, des impôts accrus, des allocations réduites et une pression accrue sur le système de santé.

Bienvenue en 2025, cher lecteur. En parcourant toute cette misère décrite dans le paragraphe précédent (et bien plus encore), j’ai eu une inspiration professionnelle positive. Et je tiens à la partager avec vous.

À travers ce torrent de mauvaises nouvelles (et n'oublions pas d’y ajouter l’hiver belge déprimant), le consommateur belge voudra plus que jamais échapper à la routine quotidienne. Ce consommateur cherchera à apaiser son esprit, alléger ses tâches quotidiennes, structurer sereinement ses journées. Pouvoir parler calmement, se taire paisiblement, se faire servir tranquillement, prendre un apéritif en toute quiétude, se promener sans hâte, faire du shopping en douceur. Vivre un moment dans un monde où tout va bien. Selon ses propres normes, valeurs, besoins et budgets.

Ne pas avoir à réfléchir, ou au contraire en profiter pour le faire. Mais avec le choix, sans être confronté quotidiennement à la misère. Égoïste ? Peut-être. Mais sans culpabilité. Juste un instant.

Vous ne le trouverez nulle part ailleurs, mais il existe un mot pour tout cela : l’escapisme. S’évader, le temps d’un moment. Si je vendais des voyages, en 2025, je mettrais l’accent sur l’escapisme. S’évader, loin de tout.

Sachez qu’il existe un public plus large que jamais pour un escapisme pur et simple. Bien sûr, toutes les autres tendances des listes ont aussi leur public. Les gens à la mode veulent suivre les modes.

Rien de mal à cela. Mais le consommateur de 2025 ne verra également aucun problème avec l’escapisme. Bien au contraire. Car il y a de plus en plus de choses auxquelles vouloir échapper. Le grand avantage : l’escapisme se trouve partout. Il peut se décliner sous de nombreuses formes. Mais je pense que l’escapisme sera le principal (parfois discret) moteur des vacances en 2025. Bonne année, au fait.

07-01-25 - par Jan Peeters